Avec des qualités aussi bien nutritionnelles que gustatives, les conserves de sardines tiennent la vedette dans le cœur des Français !
Les sardines ont particulièrement le vent en poupe. Très faciles d’emploi pour la cuisine du quotidien, elles sont également très appréciées des grands chefs cuisiniers qui n’hésitent pas à les utiliser dans des menus simples ou sophistiqués.
Pratiques, les sardines en conserve sont en effet toujours à portée de main pour réaliser de nombreuses recettes. Pour un encas, une entrée, un plat, un « sur le pouce », un plat simple ou une création plus élaborée, ce sont de véritables alliées du quotidien !
Le saviez-vous ?
La plus ancienne boîte de sardines connue en France date des années 1810, fabriquée à Nantes par un certain Joseph… Colin. Ce confiseur nantais produisait en effet des sardines cuites à l’huile, contenues dans des pots de grès, qui se périmaient au bout d’un mois. La longue conservation rendue possible par l’appertisation lui ouvre alors de nouvelles perspectives de développement.
L’histoire des conserveries commence réellement lorsque Joseph-Pierre Colin, le fils de Joseph, se lance en 1824 dans la conservation industrielle de la sardine à Nantes. Il est alors rapidement suivi par d’autres industriels.
SARDINES EN CONSERVE : Un concentré de qualités nutritionnelles !
D’après le Dr Laurence Plumey, médecin nutritionniste
Les Oméga 3 : 1er atout majeur des sardines.
La famille des Oméga 3 comprend le chef de file (l’acide alpha linolénique) et ses dérivés EPA et DHA qui nous sont apportés essentiellement par les poissons gras ; aucun autre aliment n’en contient autant. Les sardines en sont exceptionnellement riches avec au moins 1 g d’EPA et 1 g de DHA/100 g alors que le besoin nutritionnel est de 250 mg par jour pour chacun d’entre eux ! Une simple portion de 100 g de sardines en couvre 5 à 6 fois le besoin quotidien ! Cette richesse est précieuse car les Français, qui ne mangent pas assez de poissons gras, ne consomment que la moitié des apports d’Oméga 3 dont ils ont besoin. Raison de plus pour corriger la situation en mangeant plus souvent des sardines en conserve.
Les rôles des EPA-DHA : composants des membranes cellulaires, ils contribuent au bon fonctionnement des cellules du cœur, des plaquettes sanguines (donc dans le processus de coagulation), des neurones et des cellules cérébrales, des cellules du foie en régulant la synthèse des triglycérides sanguins), des cellules de la rétine (fonction visuelle). À ce titre, ils sont considérés comme utiles en prévention des maladies cardio-vasculaires (1, 2, 3 et 4), des cancers (5) et des maladies neuro dégénératives.
La vitamine D et le calcium : 2e atout majeur des sardines.
La vitamine D est précieuse : d’une part elle contribue au maintien d’une ossature normale en favorisant la fixation du calcium sur les protéines de l’os, d’autre part elle est impliquée dans le fonctionnement normal du système immunitaire et joue un rôle dans les processus de division cellulaire. Il vaut mieux ne pas en manquer. Or, selon les groupes de population, 43 à 80 % des personnes manquent de vitamine D, surtout dans le Nord de la France et en hiver (6). Ainsi, il suffit de manger 100 g de sardines en conserve pour couvrir le double de son besoin quotidien en vitamine D !
De plus, les sardines sont exceptionnellement riches en calcium. Il se trouve dans les arêtes qui deviennent comestibles suite au traitement thermique (elles sont suffisamment tendres et friables pour être consommées sans aucun problème) et dans la peau. Dans 100 g de sardines entières en conserve, il y a environ 400 mg de calcium, soit 50 % du besoin quotidien. Une aubaine pour ceux et celles qui ont des apports calciques insuffisants. Elles sont également riches en phosphore, complémentaire du calcium pour contribuer à la solidité osseuse.
Les protéines et la vitamine B12 : le 3e atout des sardines.
Les protéines représentent en moyenne 20 % du poids de nos muscles et de tous les autres organes, notre corps en a donc besoin pour bien fonctionner. Raison pour laquelle les protéines sont essentielles et doivent être apportées à raison de 60 à 80 g par jour, bien réparties entre les aliments d’origine animale (viandes, poissons, œufs et produits laitiers) et les protéines d’origine végétale (légumes secs, céréales, féculents). La consommation de 100 g de sardines en conserve apporte à elle seule environ 24 g de protéines, soit 30 % du besoin quotidien ! Très intéressant pour des enfants et adolescents en pleine croissance, ainsi que des sujets âgés mangeant peu de viande. Quant à la vitamine B12, 100 g de sardines apportent 5 à 6 fois le besoin quotidien en vitamine B12. De quoi se prémunir d’une carence en vitamine B12, fréquente chez les personnes âgées.
LA SARDINE : Une pêche saisonnière
La période privilégiée pour pêcher la sardine s’étend de mai à novembre, au moment où elle est charnue et pleine d’atouts nutritionnels. Les pêcheurs français pêchent la sardine en Atlantique, de la côte basque à la Manche en passant par la Vendée et les côtes bretonnes, mais également dans le Golfe du Lion en Méditerranée. Les conserveries complètent leurs sources en s’approvisionnant aussi auprès des pêcheries de l’Adriatique (Italie, Croatie), du Portugal, de l’Espagne, et du Maroc.
Quelle technique de pêche ?
La sardine est pêchée avec deux techniques :
- le chalut pélagique : il s’agit d’un grand filet, tracté en pleine eau par un ou deux bateaux (technique dite « en bœuf ») et qui cible le banc de sardines et remonte la prise à bord par l’arrière du bateau.
- la bolinche, qui fonctionne comme une petite senne : cette technique consiste à entourer le banc de sardines avec un filet profond, que l’on referme ensuite à la base, avant de remonter les poissons sur le pont du navire.
À découvrir : 5 recettes avec les sardines en conserve
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Pommes de terre farcies aux sardines en conserve
Références :
- Lecerf JM. Poisson, acides gras oméga 3 et risque cardio-vasculaire: données épidémiologiques. Cah Nutr Diet 2004, 39, 143-50
- Mozaffarian D and coll. Interplay between diferent polyunsaturated fatty acids and risk of coronary heart disease in men. Circulation 2005, 111, 157-164
- Marchiolo R and coll. Early protection against sudden death by n-3 polyinsaturated fatty acids after myocardial infaction. Time course analysis of the results of the GISSI Prevenzione. Circulation 2002, 105, 1897-1903
- Yokoyama M and coll. Effects of EPA on major coronary events randomised open-label, blinded endpoint analysis. Lancet 2007, 369, 1090-8.
- Merendino N and coll ; Dietary DHA : a potential adjuvant in the treatment of cancer. Biomed Res Int 2013 : 310186
- Statut en vitamine D de la population adulte en France. Etude Nationale Nutrition Santé (ENNS) 2006-2007. BEH-INVS, 24 Avril 2012/ n°17-17