1810 : les premières sardines sont mises en boîte

SaupiquetLa volonté de conserver le poisson anime les Hommes depuis très longtemps. Ainsi, des vestiges de cuves pour salaison découverts autour de la Baie de Douarnenez prouvent qu’il existait du «  garum » (sardine salée, broyée et macérée) dès l’époque gallo-romaine.

Dès le XVe siècle, les sardines blanches, conservées en saumure et les sardines rouges, fumées, étaient exportées à partir de Bordeaux et de Nantes. A la fin du XVIIe siècle, une nouvelle forme de conservation est apparue par pression. La sardine était salée et pressée pour en retirer l’huile. Les sardines pouvaient alors être conservées dans des barils pour des périodes de sept à huit mois.

C’est en 1795 que Nicolas Appert, cuisinier-confiseur, invente le procédé révolutionnaire de la conservation qui va révolutionner la conservation du poisson, à commencer par la sardine.

L’appertisation, qui permet de détruire les micro-organismes par la chaleur et de conserver durablement les aliments en les enfermant dans un récipient étanche, est très rapidement adoptée par le poisson, en particulier les sardines, comme alternative au salage et au fumage. L’histoire des conserves de poissons débute à Nantes, au début du 19e siècle.

La plus ancienne boîte de sardines connue en France date des années 1810, fabriquée par Joseph Colin à Nantes. Ce confiseur nantais produisait en effet des sardines cuites à l’huile, contenues dans des pots de grès, qui se périmaient au bout d’un mois. Leur longue conservation rendue possible par l’appertisation lui ouvre alors de nouvelles perspectives de développement.

C’est grâce à la boîte de conserve, que des vivres ont pu être acheminées lors de grandes expéditions et faciliter évidemment notre quotidien gourmand et pressé !

19e siècle : les conserveries de sardines se multiplient

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L’histoire des conserveries commence réellement lorsque Joseph-Pierre Colin, le fils de Joseph, se lance en 1824 dans la conservation industrielle de la sardine à Nantes. Il est rapidement suivi par d’autres industriels.

Les premiers fabricants de boîtes métalliques s’installent près des conserveries de Nantes. Dans les années 1830, les conserveries de sardines se multiplient alors sur toute la côte atlantique, à proximité des lieux de pêche.

C’est également durant cette période que les premières boîtes plates en fer blanc, de la longueur d’une sardine, sont fabriquées pour le confiseur François Deffès.

Nantes devient la capitale des conserves de sardines, cependant la fabrication se concentre dans le Finistère sud entre Camaret et Concarneau. Dans les ateliers, ce sont essentiellement les femmes des marins qui travaillent à la mise en boîte des poissons.

Les conserves de sardines s’inscrivent alors au cœur de la révolution industrielle en permettant d’inclure le poisson dans les rations alimentaires des ouvriers et des mineurs dans les régions éloignées des côtes.

Au-delà des frontières françaises, la petite boîte participe également à la ruée vers l’or en Amérique du  Nord. Dans les années 1850, le développement des conserves de sardines s’intensifie aussi avec l’exposition de Londres en 1851, de Paris en 1855 et la construction de la ligne de chemin de fer Nantes-Paris. Les armées participent également à son développement, notamment durant la Guerre de Crimée puis de la Guerre de Sécession.

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Bon à savoir sur les conserveries de poissons en boîte :

Dans la deuxième partie du 19e siècle, les conserveries de poissons sont en plein essor en France.  En 1850, on compte 25 conserveries de poissons en France, pour 3 millions de boîtes fabriquées. En 1876, on compte 150 fabriques de conserves installées entre Douarnenez (Finistère) et les Sables d’Olonne (Vendée), produisant 56 millions de boîtes par an. Elles emploient environ 14 000 ouvriers, dont 13 500 femmes, et 1 500 ferblantiers (fabricants de boîtes en fer blanc). En 1879, la France produit 82 millions de boîtes.

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20e siècle : de nouveaux poissons entrent en boîte

Saupiquet (5)La fin du 19e et le début du 20e sont marqués par des périodes de pénuries importantes qui conduisent les Bretons à installer des conserveries en Espagne et au Portugal. Cette nouvelle concurrence poussera les conserveurs français à innover et mécaniser la fabrication mais aussi à privilégier la qualité en s’appuyant sur le savoir-faire de la pêche côtière et sur leur savoir-faire traditionnel : la préparation de la sardine à l’ancienne.

Mais la sardine n’occupe les conserveries que quelques mois dans l’année, et, vers 1920, de nouveaux poissons sont préparés pour rallonger le cycle de production : d’abord le thon germon (ou thon blanc), puis le maquereau.

À partir des années 1950, se développe la pêche au thon tropical (albacore) dans le golfe de Guinée, qui permet d’approvisionner les conserveries tout au long de l’année.

En 1954, on compte 234 conserveries de poissons en France puis ce chiffre ne cesse de diminuer sous l’effet conjugué des concentrations, des gains de compétitivité et de la concurrence internationale.

La-Belle-Iloise

Aujourd’hui, on compte sur nos cotes 16 conserveries de poissons en France dont les Marques sont très connues, garantes du savoir-faire des pionniers.

C’est ainsi que pour le plus grand plaisir des consommateurs on trouve du thon en boîte, des sardines en boîte, des maquereaux en boîte, etc… etc… qui permettent de réaliser de nombreuses recettes de poissons en conserve, telles que des rillettes de sardines, des rillettes de thon, rillettes de maquereaux, que les conserveries de poissons françaises mettent à notre disposition.

Les Marques de poissons en conserve ont développé des gammes originales et variées à proposer en entrées et à l’apéro… par exemple : de thon à la tomate et autres préparations pour des tartines de sardines à l’huile, des salades et des pâtes au thon ou des salades au maquereau.

Pour connaitre la valeur nutritionnelle du thon en boîte, la valeur nutritionnelle des sardines en boîte, la valeur nutritionnelle des maquereaux en boîte, nous vous suggérons de vous reporter à notre rubrique : NUTRITION.