Pourquoi trouve-t-on du mercure dans le thon ?

Le mercure est un élément présent naturellement dans l’environnement. Essentiellement rejeté par l’écorce terrestre dans l’air, il se disperse ensuite dans les sols et les eaux. Les activités humaines contribuent à renforcer sa concentration, notamment dans les milieux aquatiques.

Il est donc normal d’en retrouver de très faibles quantités dans tous les poissons, notamment chez les prédateurs qui se situent en bout de chaîne alimentaire, comme le thon.

 

Les conserves de thon concentrent-elles davantage le mercure que le thon frais ?

Le procédé de fabrication du thon en conserve n’a pas d’impact sur la concentration en mercure dans le thon. Les contrôles qui portent sur le thon frais lors de l’entrée en usine permettent de s’assurer de la conformité du produit dès son origine, au niveau du produit brut. Des contrôles sont également effectués sur le produit fini, le thon en conserve.

 

Puis-je continuer à manger du thon en conserve sans danger pour ma santé ?

Oui vous pouvez continuer à manger du thon en conserve sans danger.

Au regard des bénéfices nutritionnels liés à la consommation de poissons, l’Agence Nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation (ANSES)1 a évalué les risques liés à la présence de mercure afin de déterminer des recommandations de consommation de poisson sans risque pour la santé à cet égard. De ce fait, les consommateurs peuvent sans crainte consommer du thon dans le cadre des recommandations de consommation des autorités sanitaires qui préconisent de consommer deux fois du poisson par semaine, dont un poisson gras (sardines, maquereau, hareng, saumon), en variant les espèces et les sources d’approvisionnement. Des recommandations spécifiques sont formulées pour les femmes enceintes, les femmes allaitantes et les enfants de moins de 3 ans, pour qui il est conseillé de limiter la consommation de poissons prédateurs sauvages.

Les entreprises sont particulièrement vigilantes sur les niveaux de présence de mercure dans les thons utilisés pour la fabrication de leurs conserves. Elles effectuent des contrôles réguliers pour garantir la sécurité de leurs produits, en lien avec les seuils stricts établis par les autorités publiques compétentes.

 

Quelle est la réglementation en vigueur concernant le mercure dans le thon ?

La réglementation fixe une teneur maximale en mercure par kilogramme de produit. Pour le thon, ce seuil maximal est de 1 mg/kg. Cette réglementation exigeante, basée sur des critères scientifiques de doses maximales journalières admissibles et de seuils définis par les experts de l’agence européenne de sécurité sanitaire (EFSA, European Food Safety Authority), a pour objectif de protéger la santé des consommateurs français et européens.

 

Que fait la filière pour garantir que les produits mis sur le marché sont sans danger ?

Afin de garantir la conformité de leurs produits et dans une démarche de sécurité sanitaire rigoureuse, l’ensemble des professionnels du secteur conduit préventivement et très régulièrement des centaines d’analyses chaque année, réalisées par ou avec le support de laboratoires indépendants et accrédités, selon des protocoles normés2. Ces tests sont réalisés à différents stades de la production, sur le poisson frais réceptionné par l’entreprise ou directement sur le produit fini (le thon en conserve) avant sa commercialisation. Si le produit devait dépasser le seuil réglementaire, il serait immédiatement retiré de la production et détruit.

Les résultats de ces analyses sont partagés chaque année et en toute transparence aux autorités sanitaires françaises.

À ce jour, cette base compte plus de 2 700 résultats d’analyses collectés depuis 8 ans au niveau français. La teneur en mercure se situe en moyenne à 0,2 mg/kg, soit nettement sous la limite de 1,0 mg/kg autorisée pour assurer la sécurité des consommateurs.

Pour aller plus loin dès 2025 et rassurer davantage les consommateurs, les conserveurs de poissons s’engagent à doubler le nombre de contrôles effectués chaque année. En plus de ces autocontrôles, les autorités réalisent également des contrôles dans le cadre de leur plan de surveillance.

 

Pourquoi doubler les contrôles ?

Par cet engagement, les acteurs de la filière réaffirment la priorité qu’ils accordent à la santé des consommateurs. En toute transparence, l’intégralité des résultats de ces contrôles est partagée publiquement sur cette page web.

 

Découvrez les résultats d’analyses effectués par les acteurs de la filière entre 2016 et 2023*:

*les résultats des contrôles effectués par les entreprises entre janvier et décembre 2024, dont nous savons déjà qu’ils sont tous conformes, sont en cours de consolidation et seront publiés avant le 28 février 2025 .

 

Les résultats compilés :

 

 

 

1https://www.anses.fr/fr/content/methylmercure-un-risque-pour-la-sante-en-cas-de-consommation-importante-de-poissons

2 Pour l’analyse du mercure, les entreprises font appel à des laboratoires accrédités : Le dosage du mercure se fait par spectrométrie, selon le protocole décrit dans la norme NF EN 17266 ou selon une méthode interne au laboratoire qui est validée. Pour le thon en conserve au naturel, une étape de préparation (égouttage) de l’échantillon est réalisée au préalable selon le protocole décrit dans la norme NFV45-069. La liste des laboratoires accrédités pour l’analyse du mercure est disponible sur le site du Cofrac : www.cofrac.fr