Une gestion de la ressource adaptée aux stocks de poissons disponibles

En France, la filière poisson est fermement engagée dans la préservation de la durabilité des ressources marines. Elle développe de façon volontaire de nombreuses actions responsables visant en particulier à limiter la capacité de pêche, à utiliser des méthodes de pêche empêchant la prise d’espèces non souhaitées dans les filets, à établir à terme la traçabilité du poisson depuis la mer jusqu’à la boîte en magasin, etc.

Véritables sentinelles des fonds marins, certaines pêcheries s’engagent dans des démarches supplémentaires en se soumettant à des labels volontaires comme le Marine Stewardship Council (MSC), principal référentiel de pêche durable connu au niveau mondial. Un gage de respect des océans que les consommateurs peuvent retrouver sur les étiquettes des conserves de poissons.

 

Du pêcheur au conserveur : des labels pour aller plus loin

Qualité et traçabilité constituent de véritables atouts pour la filière des produits aquatiques. Aussi, l’ensemble des professionnels français observe des règles strictes, respectant un niveau d’exigences parmi les plus élevés d’Europe.

Dans le souci d’aller plus loin que la réglementation, certains acteurs s’astreignent à des contraintes supplémentaires. Ils se soumettent alors volontairement à des obligations liées à des labellisations telles que : écolabels, comme le Marine Stewardship Council (MSC) ou en participant à l’International Seafood Sustainability Foundation (ISSF). Chaque acteur de la filière, du pêcheur au conserveur, s’emploie ainsi à valoriser au mieux ses produits et ses pratiques.

 

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Exemple : Recommandation volontaire de limitation des DCP

Dans le secteur de la pêche au thon tropical, la filière française, par la voix de son organisation de producteurs ORTHONGEL, s’est engagée à n’avoir à tout moment que 150 balises actives par bateau pour localiser des objets flottants (DCP). Cette décision, en vigueur depuis le 1er janvier 2012, porte sur l’activité dans l’Océan atlantique et l’Océan Indien. Cet engagement a été partagé au niveau des Commissions thonières internationales de ces deux Océans, respectivement l’ICCAT et la CTOI, afin de faire adopter des plans de limitation internationaux par les flottilles d’autres pays opérant dans ces zones de pêches. Certaines d’entre-elles utilisaient couramment entre 500 et 800 DCP par bateau, allant même jusqu’à 1 000 DCP.

 

En savoir plus :

Le MSC est une organisation indépendante à but non lucratif. Le programme de certification et d’écolabellisation MSC reconnaît et valorise la pêche durable. L’organisation travaille avec les pêcheries, les entreprises de transformation, les scientifiques et les organisations environnementales pour transformer le marché et encourager les consommateurs à faire des choix durables en produits de la mer. Elle a développé avec des experts scientifiques des critères pour la labellisation de la pêche durable : le référentiel MSC. Celui-ci  reprend une large part des  exigences de la FAO (Organisation des Nations Unies pour la pêche et l’agriculture) et d’ISEAL (code de bonnes pratiques pour la mise en place des normes sociales et environnementales) en matière d’écolabellisation des produits de la mer. Les pêcheries sont évaluées selon les critères de ce référentiel par des organismes certificateurs et des experts indépendants. Le label MSC récompense ainsi l’engagement de pêcheurs qui, à bord de leurs bateaux, adoptent des pratiques de pêche respectueuses de la gestion durable des ressources. Plus de 15 000 produits de la mer dans le monde portent l’écolabel bleu MSC. Leur traçabilité est assurée depuis les pêcheries durables certifiées MSC.

L’ISSF constitue un partenariat unique, réunissant l’industrie du thon, la communauté des sciences marines, et WWF, le leader mondial de la conservation. Ce groupe diversifié s’est engagé à soutenir des initiatives scientifiques de conservation à long terme et d’exploitation durable des stocks de thon, notamment en réduisant les prises accessoires et en défendant la santé de l’écosystème marin. L’ISSF favorise trois grandes approches : la science appliquée, le lobbying et des actions directes sur les marchés. Ces actions sont appliquées dans six domaines prioritaires : la gestion des capacités de pêche, la réduction des prises accessoires, l’éradication des pêches illégales, non réglementées et non déclarées, le renforcement des systèmes d’information, l’amélioration de l’efficacité des systèmes de suivi, de contrôle et de surveillance et l’amélioration de la santé des stocks mondiaux de thon. De plus, l’ISSF collabore étroitement avec les organisations régionales de gestion des pêches (ORGP) responsables des stocks mondiaux de thon.